Les volailles de Michel Mongeot

Retrouver le "bon vieux temps", celui où les fermières élevaient tous les types de volailles, en liberté, c'est possible, chez Michel Mongeot à Courcelles-sur-Aujon. Et, en même temps, l'amateur de bonne chère y découvre ou y redécouvre tous les volatiles dans leurs dimensions normales, dans leur taille d'avant la mise en batterie - et avec le goût qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Une seule cuisse d'un des "poulets de Michel" est en effet capable de satisfaire le plus solide appétit, une de ses pintades suffit à nourrir une famille classique, une de ses dindes ou une de ses oies est de taille à fournir le plat de résistance pour un repas de baptême, etc.

Seule différence, mais notable, avec les basses-cours d'hier : là où les fermières rentraient quelques oies, canards et dindes ou quelques dizaines de poulets, c'est par centaines ou même par milliers que, le soir venu, Michel Mongeot pousse ses volailles devant lui pour leur faire regagner les poulaillers ; des poulaillers où elles vont retrouver de la vraie paille et non les grilles des installations destinées à produire au moins cher, de la viande qui n'en a plus vraiment la saveur. Il rentre ses volatiles et les barricade pour la nuit afin d'éviter les carnages que pourraient faire les renards et autres petits carnassiers sauvages, capables de franchir les meilleures clôtures s'ils sentent de la chair fraîche. Les rapaces en dévorent déjà suffisamment pendant la journée...